Vers un nouvel été caniculaire ? Des températures inédites avaient touché la France l'été dernier, l'année 2022 s'étant notamment inscrite parmi les 8 les plus chaudes jamais mesurées à l'échelle mondiale. Pour 2023, Météo-France a révélé son bulletin mensuel des grandes tendances pour mai, juin et juillet en Europe. Bien qu'il ne s'agisse que de "prévisions probabilistes", le rapport communiqué par le service météorologique prévoit qu'un scénario plus chaud que la normale a 50 % de chances de se produire en France, contre 33 % pour un scénario normal. "Le scénario plus chaud que la normale est le plus probable pour la France et une grande partie de l'Europe, notamment du Sud", précise Météo-France.
Les épisodes caniculaires peuvent avoir des effets dramatiques, en particulier pour les personnes âgées et à la santé fragile. Une étude publiée ce mois-ci dans la revue scientifique The Lancet a comparé les excès de mortalité dans les grandes villes européennnes (854 au total) en cas d'épisodes de températures extrêmes, entre 2000 et 2019. Il en ressort que Paris est la capitale européenne qui présente l'indice de risque de surmortalité le plus élevé en cas de fortes chaleurs, notamment chez les personnes de 85 ans et plus (risque relatif de 1,603). Amsterdam (1,595) et Rome (1,572) suivent de peu la capitale française, alors que Milan et Bologne se classent également parmi les grandes villes les plus meutrières (hors capitales).
"Les villes les plus vulnérables à la chaleur sont les plus grosses villes, l'effet de chaleur urbaine est très fort. Il peut y avoir des différences de 10°C entre Paris et les villes environnantes" explique Pierre Masselot, auteur principal de l'étude, à 20 Minutes. La capitale française n'est également pas aidée par son degré de "bétonisation" et son faible taux de couverture arborée, nettement inférieur à la moyenne des autres capitales du Vieux-Continent.