Mardi 12 février, les députés ont commencé à examiner un projet de loi contre les dérives sectaires. L'Assemblée a cependant d'ores et déjà supprimé un article controversé du texte : celui sur le délit de « provocation à l'abstention ou à l'abandon de soins ». Cet article aurait rendu l'incitation d'une personne malade à arrêter son traitement, parfois en faveur d'un remède miracle ou de médecines alternatives, passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
Les médecines alternatives regroupent un large nombre de pratiques thérapeutiques telles que l'homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise, l'acuponcture ou encore le reiki, dont l'efficacité clinique, au-delà de l'effet placebo, n'a toujours pas été scientifiquement démontrée à ce jour, et dont l'activité en France n'est pas reconnue par le ministère de la Santé.
Comme le montre notre infographie, basée sur les données récoltées par Statista dans le cadre des Consumer Insights, les répondants des pays asiatiques sont plus ouverts à la médecine alternative que ceux des pays européens représentés dans notre graphique : 30 % des personnes interrogées en Chine disaient préférer les médecines alternatives à la médecine conventionnelle, en particulier la médecine traditionnelle chinoise ; ce chiffre était de 28 % en Inde. Les Français étaient cependant également assez nombreux à faire davantage confiance aux médecines alternatives : presque un répondant sur cinq.