Étant donné que, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le poisson et les autres produits de la mer constituent une "source facilement accessible et abordable de protéines animales et de micronutriments", ils jouent un rôle important en matière de sécurité alimentaire et de nutrition à travers le monde, en particulier dans les zones côtières. Toutefois, la consommation de poisson et fruits de mer par habitant varie considérablement, que ce soit pour des raisons culturelles ou géographiques.
Il n'est pas surprenant que parmi les plus gros consommateurs figurent des nations côtières comme l'Islande ou les Maldives, où les gens consomment en moyenne plus de 80 kilos d'aliments d'origine aquatique par an. Le Portugal, la Corée du Sud et le Japon sont également en tête de liste des pays amateurs de poissons et de fruits de mer, tandis que des pays enclavés comme l'Afghanistan, l'Éthiopie et le Tadjikistan se situent à l'autre extrémité de l'échelle, avec une consommation annuelle de moins d'un kilo par habitant.
La consommation moyenne mondiale de poisson et produits de la mer a atteint un niveau record de 20,5 kilos par personne en 2019, poursuivant la tendance à la hausse continue observée ces dernières décennies : 9,9 kg par habitant dans les années 1960, 12,5 kg dans les années 1980, 14,4 kg dans les années 2000 puis 19,6 kg dans les années 2010. Pour faire face à l'augmentation de la demande sans épuiser les stocks de poissons, l'aquaculture, c'est-à-dire les animaux marins élevés en captivité au lieu d'être pêchés dans la nature, joue un rôle de plus en plus important dans l'approvisionnement mondial. L'aquaculture représente ainsi de nos jours près de la moitié de la production mondiale.