Pourtant attachés à leur politique de non-alignement militaire pendant de longues décennies, les Suédois et les Finlandais envisagent une candidature de leur pays à l'alliance politico-militaire de l'OTAN, motivée par la crainte d'une possible extension du conflit et agression de leur voisin russe. Comme le montre notre graphique basé sur les sondages réalisés ces derniers mois, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait basculer l’opinion publique de façon drastique dans ces deux nations nordiques.
Avant l'éclatement du conflit, en janvier, seuls 28 % des Finlandais et 37 % des Suédois se disaient favorables à l'adhésion de leur pays à l'OTAN. Trois mois plus tard, la majorité de la population soutient désormais l'idée de rejoindre l'alliance militaire occidentale. Dans le détail, fin avril, le taux d'approbation s'élevait à 54 % en Suède et à 65 % en Finlande. D'après un autre sondage réalisé ce mois-ci (mais qui ne propose pas de comparaison avec janvier), trois-quarts des Finlandais seraient même désormais favorables à l'adhésion à l'OTAN.