De nombreuses entreprises sont engagées dans une course pour développer les ordinateurs quantiques et les annonces dans ce domaine s'enchaînent ces derniers temps. Microsoft et Amazon proposent déjà des services d'informatique quantique, avec respectivement Azure Quantum et Braket, mais la puissance de calcul des processeurs quantiques plafonnait jusqu'à présent à 100 qubits. Un seuil brisé ce mois-ci par IBM, qui a dévoilé un processeur quantique de 127 qubits. Dans la foulée, ce fut au tour de la startup QuEra, créée par le MIT et Harvard, d'annoncer une machine encore plus puissante, avec 256 qubits.
Comme le suggère notre graphique, la surenchère des constructeurs sur la puissance des calculateurs quantiques ne fait que commencer. En effet, les experts du secteur s'attendent à ce que de gros progrès soient réalisés dans cette technologie durant la décennie en cours. Selon des prévisions issues du Digital Economy Compass 2021, le marché mondial de l'informatique quantique pourrait atteindre 9 milliards de dollars de chiffre d'affaires à l'horizon 2030, contre 260 millions de dollars en 2020. En moyenne, ce marché pourrait ainsi croître de plus de 40 % par an pendant les dix prochaines années, même si son essor devrait surtout s'intensifier à partir de 2025.
Le géant Google, qui travaille aussi sur cette technologie depuis plusieurs années, ambitionne notamment de pouvoir créer un ordinateur doté de 1 000 000 de qubits pour 2029. L'énorme puissance de calcul offerte par les ordinateurs quantiques permettra des simulations beaucoup plus complexes et plus rapides, ce qui pourrait entraîner des ruptures technologiques dans de nombreux secteurs.