À seulement trois jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, il serait normalement temps de les anticiper avec joie et enthousiasme - pour la ville hôte, les spectateurs du monde entier et les athlètes pour lesquels cette participation est l'aboutissement d'années de préparation. Cette année, avec le COVID-19, les choses sont tristement différentes.
Un an après le report des Jeux en raison de la pandémie, le Japon se prépare à vivre l'événement sportif par excellence avec des sentiments mitigés: joie et tristesse, fierté et inquiétude. Certains les appellent déjà «les Jeux Olympiques tristes». Afin d'éviter la propagation du virus, il n'y aura en effet pas de spectateurs dans les tribunes des stades de Tokyo, les accolades entre athlètes ne seront pas autorisées et les olympiens devront mettre eux-mêmes leur médaille autour du cou pour éviter tout éventuel contact.
Selon un récent sondage Ipsos, une moyenne de 57% des personnes interrogées dans les 28 pays dans lesquels le sondage a été réalisé est opposée à la tenue des JO cette année, avec une opposition japonaise particulièrement forte à 78%. Au milieu des craintes d'une augmentation du nombre de cas et de variantes virales aggressives, le peuple japonais est fermement opposé aux Jeux de Tokyo.
Alors que les athlètes se retirent des Jeux olympiques en raison d'infections au COVID et que d'autres se seraient révélés positifs après leur arrivée au village olympique, les doutes sur la sécurité continuent de faire planer sur l'évènement. Selon un sondage Asahi Shimbun, 68% des répondants japonais doutent que les Jeux puissent se dérouler « en toute sécurité », une promesse faite à plusieurs reprises par le Premier ministre Yoshihide Suga et le CIO.