Aucun angle de rue n'échappe aux caméras de vidéosurveillance dans certaines villes, en particulier en Chine. À Shanghai, Wuhan et Shenzhen, on en dénombre par exemple entre trois et dix millions - ce qui correspond à plusieurs milliers de caméras au kilomètre carré (respectivement 1677, 2096 et 2402 par km² dans les trois métropoles citées). Comme le révèle l'étude annuelle de Comparitech, qui couvre les aires urbaines des 150 plus grandes villes du monde, il faut descendre au 17e rang pour trouver la première métropole non-chinoise, Dehli, en Inde, avec 558 caméras au kilomètre carré.
Plus proche de chez nous, en Europe, les autorités russes et britanniques sont également plutôt friandes de vidéosurveillance, même si la densité d'équipements est moins importante qu'en Chine. On dénombre ainsi plus de 80 caméras au kilomètre carré dans les aires urbaines de Moscou et Londres, qui sont les capitales européennes les plus quadrillées.
Si l'intégration de la reconnaissance faciale dans ces systèmes fait débat au sein de l'Union européenne (où elle a déjà été testée mais reste controversée), son déploiement est déjà relativement avancé en Russie. La reconnaissance faciale a par exemple été adoptée l'année dernière par la ville de Moscou pour le paiement dans le métro et elle est également utilisée par la police pour arrêter des manifestants et des activistes à travers le pays.
Ailleurs sur le continent, les autres grandes métropoles affichent une densité de caméras variant de quelques-unes au kilomètre carré, comme à Rome et Madrid, à plus de 20, comme c'est le cas à Athènes et Berlin. L'aire urbaine de Paris se situe au milieu de cette fourchette, avec 16 appareils de télésurveillance recensés au kilomètre carré. La ville française avec la plus grande densité de caméras reste Nice, où la reconnaissance faciale sur la voie publique a notamment déjà été testée en 2019. À ce jour, l'efficacité de ces systèmes pour réduire la criminalité reste discutée.