Lancé en 2013 par le président chinois Xi Jinping, le projet des "Nouvelles routes de la soie" consiste à financer des investissements pour développer des liaisons routières, ferroviaires et maritimes en Asie, Afrique, Europe et même jusqu'en Amérique latine. Dans ce cadre, 149 pays et territoires ont déjà signé des accords avec la Chine (en date d'avril 2023). Comme le révèlent les données du Green Finance & Development Center, les investissements chinois sont principalement concentrés en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, ces trois zones géographiques ayant reçu ensemble 50 milliards de dollars d'investissements en 2022 - soit près de 75 % du total (environ 68 milliards de dollars).
Les initiatives chinoises concernent principalement les pays en développement et ces derniers s'endettent parfois considérablement auprès de Pékin pour le financement des infrastructures. Selon une analyse de Silk Road Briefing publiée en 2020, environ les deux tiers des projets liés aux "Nouvelles routes de la soie" présentaient un "risque modéré" cette année-là, et environ un sur quatre un "risque élevé". Ce sont surtout des pays d'Afrique qui ont vu leur dette envers la Chine augmenter ces dernières années, notamment la République démocratique du Congo, Djibouti et l'Angola. La liste des principaux créanciers de Pékin comprend également le Pakistan, le Kenya, l'Éthiopie, ainsi que le Laos.