Le confinement et la fermeture des commerces physiques "non essentiels" profite-t-il vraiment au commerce en ligne ? De manière générale, ce n'est pas le cas en France, où une étude de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) a mis en lumière les difficultés rencontrés par le secteur. Ainsi, 76 % des vendeurs en ligne interrogés dans le cadre de l'enquête assurent avoir enregistré un recul des ventes depuis le début du confinement le 17 mars dernier. Pour la moitié d'entre eux, cette baisse serait même supérieure à 50 %, comme le rapporte BFMTV.
La pandémie de COVID-19 impacte fortement les comportements d'achat en ligne au niveau mondial. Et si les effets sont négatifs pour une majorité de sites marchands, certains secteurs d'activité connaissent au contraire une explosion des ventes. Un constat abondé par une étude publiée récemment par Contentsquare, qui a analysé 4,4 milliards sessions d'utilisateurs dans le monde au cours du premier trimestre 2020. C'est la grande distribution qui enregistre la plus forte progression des ventes, avec une hausse de 57 % des transactions observée entre la période de référence (moyenne des 6 premières semaines de 2020) et la deuxième semaine de mars, suivie par le secteur de la banque et de l'assurance (+ 45 %).
Comme l'illustre notre infographie, l'évolution des comportements d'achat en cette période de crise suit la logique de la pyramide des besoins de Maslow, qui classe les besoins humains par ordre d'importance. Afin de satisfaire leurs besoins physiologiques et de sécurité (à la base de la pyramide), les consommateurs font surtout des provisions alimentaires et sanitaires, s'assurent qu'ils disposent de l'équipement de base pour rester chez eux (appareils électroniques) et s'occupent de leurs finances. Dans le même temps, les achats rattachés au sommet de la pyramide de Maslow, tels que les articles non-essentiels (bijoux, prêt-à-porter) et, bien sûr, tout ce qui concerne les services et activités hors domicile, sont en nette diminution.