
Pourtant, même sans être payés, les Français se montrent très généreux. La France compte parmi les pays européens dénombrant le plus de donneurs de sang, devancée uniquement par l’Autriche et Chypre et moins de 30 % de la population française ne souhaitent pas donner leur sang. Les raisons de ne pas donner peuvent être diverses, allant de la peur, au manque de temps. Les donneurs, par contre, disent quasi-unanimement qu’ils en tirent une certaine satisfaction. Plus facile que celui du plasma ou de plaquettes, c’est le don de sang total qui constitue le mode de prélèvement le plus courant. En effet, la collecte de plaquettes dure une heure et demie, ce qui dissuade davantage la population d'entreprendre cette démarche.
Près de la moitié des produits sanguins prélevés sont utilisés dans le contexte des maladies du sang et des cancers. Parmi les produits destinés à la transfusion, environ 10 % sont utilisés dans le cadre d’urgences vitales. Concernant l’âge des receveurs, près de la moitié des transfusés ont 75 ans ou plus.
Pour pallier une pénurie éventuelle de sang rare, la Banque nationale de sang de phénotype rare entretient un stock de sang cryoconservé . Ainsi, chaque année, celle-ci congèle et décongèle quelques centaines de concentrés de globules rouges pour sauver la vie des personnes présentant un groupe sanguin rare.