
Avec un chiffre d’affaires de 75 milliards d’euros en 2015, la chimie française pèse de manière importante sur une industrie chimique européenne dont les 28 membres de l’UE récoltaient ensemble 519 milliards d’euros la même année.
Septième industrie mondiale, la France est également le septième plus gros exportateur mondial de produits chimiques avec plus de 70 milliards d’euros de générés en 2015. Seule l’Allemagne fait mieux au niveau européen avec des ventes approchant les 150 milliards d’euros.
Comme beaucoup d’autres secteurs, la chimie a été touchée par la crise, ce qui pourrait expliquer la baisse des effectifs, passant de 161.000 en 2009, à 157.000 en 2014. L’industrie chimique française reste néanmoins solide avec un volume de production en augmentation entre 2013 et 2015. Sur la même période, on note une stabilité des recettes de valeur ajoutée, celles-ci avoisinant les 17 milliards d’euros de bénéfice.
Si la chimie française est forte avec un solde excédentaire de 7,3 milliards d’euros en 2015, elle n’est pas homogène. L'Hexagone se distingue dans la vente de savons, parfums et produits d’entretien (9,2 milliards d’euros) ou encore en spécialités chimiques et en chimie organique (notamment chimie agricole), mais elle accuse un retard dans la chimie minérale ou enfin la chimie fine et pharmaceutique, pré carré de l’industrie allemande, avec une balance déficitaire de 4,3 milliards d’euros.
L’effort d’investissement est toujours important pour le secteur de la chimie en France (20 % en 2015), avec des fleurons de l’industrie mondiale à défendre. En effet, le territoire possède des groupes industriels aux places d’honneur de la chimie avec Air Liquide et Total (respectivement 17,8 et 17,5 milliards de dollars des États-Unis en 2015), puisqu’ils se classent treizième et quatorzième au rang des entreprises chimiques les plus importantes au monde. Ils montent même aux cinquième et sixième à l'échelle européenne.