L'ancien président des États-Unis et actuel candidat à l'investiture républicaine Donald Trump a suscité de vives critiques après avoir déclaré samedi 10 février lors d'un meeting en Caroline du Sud qu'il ne défendrait pas les membres de l'OTAN qui ne respectent pas l'objectif financier de 2 % de leur PIB pour les dépenses militaires, en cas d'attaque russe. Cet objectif, fixé en 2014, n'était pas atteint par de nombreux pays membres de l'OTAN à la mi-2023. Mais, face au risque posé par leur voisin russe, la Lettonie, la Lithuanie et l'Estonie ont signé un accort en janvier dernier destiné à renforcer leur défense le long de leur frontière avec la Russie.
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump attaque les membres de l'OTAN. En 2018, il avait déjà reproché à plusieurs d'entre eux de ne pas payer leur juste part en matière de défense. Trump avait notamment concentré une grande partie de ses critiques sur l'Allemagne et avait ordonné le retrait de 12 000 soldats américains du pays, une décision sur laquelle Biden est ensuite revenu. Néanmoins, ses menaces, couplées à la hausse des dépenses militaires russes et chinoises, ont vu un certain nombre d'États augmenter leurs dépenses pour atteindre ou dépasser ce seuil de 2 %. Selon les dernières données de l'alliance publiées en juillet dernier, 11 membres de l'OTAN ont atteint ou dépassé ce niveau. Une liste qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, la Grèce, la Slovaquie, l'Estonie, la Lettonie, la Pologne, la Lituanie et la Roumanie.
Bien que l'Allemagne n'a toujours pas atteint le seuil de 2 %, elle a significativement augmenté ses dépenses. Berlin consacrait 1,20 % de son PIB à la défense en 2018 et ce chiffre s'élevait à 1,57 %, soit plus de 68 milliards de dollars en 2023, ce qui représente le deuxième budget le plus élevé de l'alliance. La France se classe quant à elle au quatrième rang avec plus de 56 milliards de dollars de dépenses militaires l'année dernière (1,90 % de son PIB, soit proche du seuil de 2 %), alors que les États-Unis sont toujours (et de très loin) les plus gros contributeurs avec des dépenses estimées à 860 milliards de dollars (soit 3,49 % de leur PIB).