Chaque année, l'ONG Transparency International évalue le niveau de corruption perçu dans le secteur public au sein de 180 pays et territoires, sur une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très vertueux). En 2023, comme le montre le plus récent rapport, plus de deux tiers des pays étudiés ont obtenu un score inférieur à 50 et la note moyenne n'était que de 43; 23 pays ont également atteint leur score le plus bas l'année dernière, des résultats qui mettent en évidence que la corruption reste un problème endémique dans le monde.
Alors que l'Afrique a connu plusieurs coups d'État ces dernières années (au Soudan, au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger), Transparency International souligne que la tendance mondiale à l’affaiblissement des systèmes judiciaires a touché les régimes autoritaires comme les régimes démocratiques.
Comme les années précédentes, le classement des pays les moins corrompus est dominé par les pays nordiques, avec le Danemark en tête suivi par la Finlande. La Nouvelle Zélande arrive en troisième position, suivie de la Norvège, Singapour, et la Suède, ex-aequo avec la Suisse. De l'autre côté de l'échelle, les pays les plus affectés par ce fléau restaient le Soudan du Sud, la Syrie, le Venezuela et la Somalie. Ailleurs dans le monde, le Yémen et la Corée du Nord font également partie des pays les plus affectés par la corruption.
Dans l'Union européenne, la plupart des États se classent dans les cinquante pays les moins corrompus de la planète, mais la situation reste toutefois préoccupante à l'Est, comme en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, qui présentent tous trois un score en dessous de 50. Et la France ? Elle se classe à la vingtième place avec un score de 71 sur 100 (-1 point par rapport à 2022). Comme le révèle une autre étude à ce sujet, les détournements de fonds publics et les conflits d'intérêt font partie des types d'affaire de corruption les plus souvent jugés en France.