Après l'attentat qui a fait au moins 139 morts et 182 blessés à Moscou le vendredi 22 mars, l'Élysée a organisé, dimanche 25 mars, un conseil de défense spécialement consacré à la menace terroriste, à l'issue duquel le premier ministre Gabriel Attal a annoncé le rehaussement de la posture Vigipirate à son niveau maximal : urgence attentat. L'attentat de Moscou, revendiqué par le groupe terroriste État islamique, intervient dans un contexte particulièrement compliqué en France : alors que Paris s'apprête à accueillir les Jeux olympiques dans quelques mois, plus d'une centaine d'établissements scolaires en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Grand-Est ont récemment fait face à une vague de piratages informatiques, de menaces d'attentats et d'alertes à la bombe.
Comme le montrent les données récoltées par Statista dans le cadre des Consumer Insights, les Français sont les plus inquiets de la menace terroriste en Europe : l'an dernier, ils étaient 31 % à évoquer le terrorisme comme l'un des principaux problèmes auquel le pays doit faire face. Ce nombre est cependant fortement inférieur à 2022, puisque quatre Français sur dix s'inquiétaient alors du terrorisme. À l'inverse, en Suède, ce chiffre a augmenté entre 2022 et 2023 : seulement 21 % des Suédois mentionnaient le terrorisme comme l'un des principaux problèmes du pays en 2022, mais ils étaient plus d'un quart (26 %) en 2023.
Si la menace d'un attentat terroriste inquiète particulièrement dans l'Hexagone, il reste intéressant de remarquer que les trois préoccupations les plus souvent mentionnées par nos compatriotes en 2022 et 2023 étaient d'ordre économique : l'inflation et la hausse du coût de la vie, la pauvreté et la situation économique.