En 2015, un article du New York Times alertait sur l'absence de femmes à la tête de grandes entreprises américaines en se basant sur une méthodologie sortant pour le moins de l'ordinaire : on trouvait alors moins de femmes PDG de grandes entreprises aux États-Unis que de patrons prénommés John. On trouvait alors même quatre fois plus d’hommes dont les prénoms étaient John, Robert, William et James que de femmes parmi les hauts dirigeants. Bonne nouvelle : ce n'est plus le cas.
D'après le groupe financier américain Bloomberg, qui s'est penché sur les chefs d'entreprises des 500 sociétés du S&P 500, le nombre de femmes PDG a pour la première fois dépassé le nombre de PDG prénommés John/Jon en 2017, avant que ces dernières ne soient rattrapées par les James deux ans plus tard. Ce n'est que l'année dernière, lorsque dix nouvelles femmes ont rejoint les rangs des chefs d'entreprises des sociétés du S&P 500, qu'elles ont creusé l'écart : elles sont aujourd'hui exactement aussi nombreuses que les John et les James. Une petite victoire, donc, pour la place des femmes parmi les hauts dirigeants, mais une victoire qui se doit d'être relativisée, puisqu'elles ne sont toujours que 41 à occuper ce poste.