Le constat est inquiétant : la mortalité infantile en France augmente. D'après des chiffres de l'Insee, elle était de 3,6 pour 1 000 enfants nés vivants en 2020, 3,7 en 2021, et 3,9 en 2022. La situation varie également nettement selon les départements : ainsi, si, sur l'ensemble du territoire, le taux de mortalité infantile était de 3,7 ‰ sur la période 2019-2021, il était de 5,1 ‰ dans l'Indre-et-Loire 5,4 ‰ en Seine-Saint-Denis, 8,1 ‰ en Guadeloupe, 8,2 ‰ en Guyane, et 8,9 ‰ à Mayotte sur cette même période. L'Insee souligne que les raisons de cette dégradation sont multiples, et cite, entre autres, l'existence de déserts médicaux, où le nombre de maternités et de pédiatres est faible, et où la qualité de l'accompagnement est donc moindre ; la pauvreté ; et une plus forte prévalence de l'obésité et du tabagisme chez les femmes.
Comme le montre notre infographie, basée sur des chiffres d'Eurostat et de l'Insee, depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne de l'Union européenne. En 2020, c'est l'Estonie qui avait le taux de mortalité infantile le plus bas à l'échelle mondiale : il y était alors de 1,4 ‰. Venait ensuite la Norvège (1,6 ‰), et la Finlande (1,8 ‰). À l'inverse, la Roumanie, la Slovaquie et la Bulgarie recensaient tous des taux élevés (5,6 ‰ pour la Roumanie, 5,1 ‰ pour la Slovaquie et la Bulgarie).