Parfois, dans le sport de haut niveau, un millimètre peut faire la différence entre l'échec et le succès. Les matchs du groupe E de la Coupe du monde 2022, jeudi soir, l'ont à nouveau prouvé de manière douloureuse et glorieuse, respectivement pour l'Allemagne et le Japon.
Le but victorieux du Japon contre l'Espagne, qui a entraîné l'élimination en phase de groupes de l'un des favoris du Mondial, l'Allemagne (4e mondiale au classement FIFA cette année), a failli être annulé parce que le ballon était sorti des limites du terrain avant la passe décisive. Hélas, pour les Allemands, le but a été validé, sortant prématurément l'équipe de Hansi Flick de la compétition. Il s'agit de la deuxième fois consécutive que la « Mannschaft » tombe prématurément dans ce tournoi, après le revers subi en 2018 en Russie.
L'Allemagne est loin d'être la seule ex-championne du monde à avoir échoué au stade des poules de la Coupe du monde, ce qui ne consolera probablement pas cette grande nation de passionnés de football. Comme le montre cette infographie, même en ne remontant que vingt ans en arrière, on retrouve plusieurs exemples de « gros » qui ont déjouer les pronostics et échoué au premier stade de la compétition.
Si l'Équipe de France nous a plutôt habitué aux bons qu'aux mauvais souvenirs ces derniers temps, elle reste probablement l'une des grandes équipes ayant signé les sorties prématurées les plus spectaculaires de ce siècle. Il y a d'abord l'échec de la campagne 2002, où les Bleus, alors classés numéro 1 mondiaux et champions en titre, n'avaient récoltés qu'un seul point, terminant derniers d'un groupe qu'ils auraient dû, au moins sur le papier, facilement remporter. Mais la palme revient peut-être au fiasco de Knysna du Mondial 2010, lorsqu'une combinaison de polémiques politico-médiatiques, d'affaires, de tensions internes et, en point d'orgue, la fameuse grève des joueurs, avait laissé l'équipe (alors 9e mondiale au classement FIFA) à la dernière place de son groupe derrière l'Afrique du Sud (83e mondiale en 2010).