L'accélération technologique tend à faire disparaître les entreprises à un rythme plus rapide qu'il y a quelques décennies. Que leur trépas soit liée à une faillite, un rachat ou une fusion, la durée de vie moyenne d'une entreprise de l'indice S&P 500 (regroupant les 500 plus grandes capitalisations boursières américaines) est passée de 32 ans en 1965, à un peu moins de 20 ans aujourd'hui. On observe une nette tendance à la baisse sur le long-terme, et elle devrait se poursuivre dans les années à venir. D'après les prévisions, la longévité moyenne des entreprises pourrait tomber à 16 ans d'ici la fin de la décennie en cours, reflétant l'instabilité des marchés compétitifs dans lesquels elles évoluent.
Comme le montre notre graphique, la durée de vie des entreprises varie beaucoup selon le contexte économique, avec des cycles où elle tend à remonter, avant de chuter à nouveau pendant plusieurs années. À partir des années 1980, l'augmentation des activités de rachat a par exemple contribué à faire plonger cette durée, puis les effets de l'essor d'Internet à la fin des années 1990 et début des années 2000. "Mais le rythme accéléré de disruption mené par des sociétés comme Amazon, Alphabet et Apple accélère aujourd'hui encore plus la tendance", soulignent des analystes de Credit Suisse cités par CNBC. Dans un futur proche, il est attendu que des technologies de rupture, comme l'intelligence artificielle, déstabilisent fortement certains secteurs d'activité. De nombreux métiers seront amenés à disparaître, tandis que d’autres, répondant à de nouveaux besoins, vont apparaître.
Certains secteurs conservent néanmoins une plus grande résistance à l'épreuve du temps, comme l'illustre une liste des entreprises les plus anciennes encore en activité en Europe.