Les applications de l'IA dans différents secteurs
Les cas d'utilisation les plus connus de l'IA sont dans l’informatique et la robotique qui se servent notamment de la faculté d'apprentissage de cette technologie. Cependant, les IA sont de plus en plus performantes et personnalisées pour répondre aux besoins des différents secteurs : le secteur de l’automobile ou des entreprises comme Google et Tesla l’utilisent principalement pour développer leurs voitures autonomes. Par ailleurs, l'intelligence artificielle est également utile afin de garantir la cybersécurité, notamment des télécommunications. De plus elle trouve de nombreuses applications dans le domaine médical.Elle est utilisée pour effectuer des diagnostics et pour mettre au point de nouveaux médicaments. Aujourd'hui, l'IA ne sert plus uniquement à guérir des maladies mais également à les prévenir. Cette capacité de prévision est très prisée dans les secteurs assurantiels et financiers, afin d'anticiper les cours des marchés, mais de manière plus surprenante dans d'autres industrie comme la mode où elle permettrait de déceler les prochaines tendances.
Recherches scientifiques et investissements
Les débouchés de l'IA engendrent une course à la recherche scientifique dans ce domaine. Les États-Unis ont publié plus de 150.000 thèses et documents scientifique autour de l'IA en 2021, la Chine est également dans la course puisqu'elle en éditait environ 138.000. Du côté des entreprises, c'est la société d'informatique américaine Baidu qui possédait le plus de brevets autour de l'IA en 2022, suivi de très près par l'autre géant chinois Tencent. Le marché mondial de l'intelligence artificielle, actuellement évalué à 327,5 milliards de dollars américains, continue de croître avec l'afflux des investissements. De 2015 à 2022, le total annuel des investissements mondiaux des entreprises dans l'IA a augmenté de près de 80 milliards de dollars américains annuels, dont une grande partie provient d'investissements privés d'entreprises américaines.
Ces investissements financent principalement les start-ups d'intelligence artificielle comme ByteDance, Nuro, Indigo et UiPath. UiPath est d'ailleurs considérée comme l‘une des principales licornes à suivre dans le secteur de l’IA avec une capitalisation à hauteur de 35 milliards de dollars en 2020. La même année, elle a obtenu le titre de fournisseur de logiciels d'automatisation des processus robotiques le plus populaire auprès des entreprises du Global 2000.
Avec les investissements massifs et créations de start-ups, de nombreux emplois sont créés dans ce domaine. Le Brésil a ainsi vu multiplié le nombre d’emploi du secteur par 3 en l’espace de quatre ans. Le marché croît rapidement, et dD'ici 2030, l'IA devrait aider participer à augmenter le PIB de la Chine de plus de 26%.
Le boom des intelligences artificielles pour les particuliers
Récemment, les intelligences artificielles se sont également répandues auprès du grand public. Avec l’arrivée tonitruante de ChatGPT et ses millions d’utilisateurs en quelques jours, ces intelligences artificielles sont arrivées dans les foyers. D’autres compagnies se sont attachées à créer des IA génératrices de texte, à l’instar de Microsoft avec Bing ou de Bard de Google. Mais les intelligences artificielles sont déjà employées dans de nombreuses compagnies, au contact des clients. Les chatbots en sont un exemple, et sont d’ailleurs les applications de l’IA les plus utilisées par les particuliers. De nombreux Français possèdent d’ailleurs des assistants vocaux sur leurs téléphones où dans des enceintes connectées, leur permettant d’utiliser au quotidien des intelligences artificielles, même pour des tâches simples. Quant au divertissement, cela fait longtemps que les intelligences artificielles sont utilisées, notamment dans le secteur des jeux vidéo pour les interactions avec les personnages secondaires. Cela explique ainsi que ce seront les jeux d’aventure qui seront le plus impacté par l’introduction d’intelligences artificielles plus performantes.
L’IA-anxiété et les questions d’éthique
Toutefois, comme toute technologie, il est nécessaire de créer un cadre légal pour les encadrer. Les citoyens en sont d’ailleurs conscients, et cela se reflète dans les peurs exprimées vis-à-vis de l’intelligence artificielle, avec en premier lieu la peur d’une utilisation malveillante. Les craintes liées à l’intelligence artificielle ne sont pas nouvelles, et posent de véritables questions éthiques. Certains domaines de la vie doivent-ils être automatisés ? Au Japon, la population redoute par exemple de se retrouver au tribunal jugé par une IA.
En effet, le corpus utilisé pour construire les références de l’IA possède nécessairement les biais idéologiques de ses concepteurs. Parmi ceux-ci, on peut citer le racisme imprégnant nos sociétés et pouvant se retrouver, même involontairement, dans les applications de l’intelligence artificielle. Une équipe de l’Université de Melbourne a ainsi réalisé une étude pour le compte de l’ONU à ce sujet, avec une forte recommandation d’abandonner les projets de reconnaissance prédictive des crimes basées sur des statistiques, au risque d’essentialiser des populations et de provoquer des discriminations, sans même se poser la question des causes de ces crimes.
Cette question des biais éthique recoupe l’entièreté des champs d’application de l’IA, et il est donc nécessaire de réfléchir à celles-ci, de sorte qu’elle ne renforce pas les inégalités, mais serve effectivement à améliorer et faciliter la vie des gens.