L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe ce jeudi va conduire à l'alourdissement des sanctions économiques de l'Union européenne contre la Russie. Les décisions prises jusqu'à présent peuvent être consultées sur le site du Conseil de l'UE. Des calculs de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale (IfW Kiel) donnent un aperçu de l'impact que pourrait avoir les sanctions sur l'économie russe selon les secteurs visés. Il en ressort qu'un embargo énergétique aurait les conséquences les plus sévères. Les économistes de l'institut évaluent que l'arrêt total des échanges de gaz ferait diminuer le produit intérieur brut de la Russie d'environ 3 %. Un embargo sur le pétrole entraînerait de son côté une baisse du PIB de 1,2 %.
Pour réaliser ces estimations, les analystes ont "simulé un arrêt total de toutes les importations et exportations pour chaque catégorie de produits concernée par les alliés occidentaux". Alors que les conséquences d'un embargo sur le gaz et le pétrole pourraient être douloureuses pour la Russie, les économistes ne prévoient en revanche que des dommages limités pour l'Allemagne et l'UE. "Nos calculs sont donnés à titre d'exemple, mais ils montrent clairement que les conséquences économiques à moyen terme des embargos commerciaux toucheraient la Russie beaucoup plus durement que ses alliés occidentaux", explique Hendrik Mahlkow, chercheur à l'IfW Kiel.