Au cours des vingt dernières années, le développement de l'Internet mobile et des services de streaming tels que Deezer et Spotify ont révolutionné notre façon d'écouter de la musique. Selon les chiffres publiés par le SNEP, les ventes de musique enregistrée (format physique et numérique) ont généré 729 millions d'euros l'année dernière en France. Le streaming représente aujourd'hui environ deux tiers des revenus du marché, contre le quart en 2015. Ce mode de consommation est le principal moteur de la croissance des ventes observée ces dernières années.
Comme l'illustre notre graphique, le marché français a opéré sa mutation économique en l'espace d'une poignée d'années seulement, même si son chiffre d'affaires reste toujours nettement inférieur à celui qui était mesuré à l'apogée du disque compact. La valeur des ventes de musique enregistrée avaient atteint un pic en 2002, avec plus de 1,4 milliards d'euros générés cette année là. Le CD représentait alors plus de 90 % des revenus, contre moins de 20 % de nos jours.
Mais la domination du format numérique ne sonne pas pour autant le glas des formats physiques. Car si le CD continue globalement de décliner, le vinyle tire en revanche son épingle du jeu. Le disque noir enregistre une forte progression ces dernières années et représente désormais environ le tiers des ventes physiques en valeur (et 11 % du total).