Le Covid-19 s'est répandu dans le monde entier et a remis en question les idées préconçues sur les endroits les mieux préparés pour faire face à la pire crise sanitaire de ces dernières décennies. Certaines économies avancées, comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou la France, étaient considérées par les experts comme étant les mieux préparées à une pandémie avant que n'éclate la crise du coronavirus, mais elles ont été à plusieurs reprises submergées par l'épidémie et se sont retrouvées confrontées à des confinements coûteux. Dans le même temps, d'autres pays ont défié les attentes, certains ayant réussi à contenir la propagation du virus à l'intérieur de leurs frontières et à minimiser l'impact économique.
Les analystes de Bloomberg ont cherché à déterminer les pays où il fait mieux vivre à l'ère du coronavirus via l'analyse d'une dizaine d'indicateurs (en date du 23 novembre 2020), parmi lesquels : la croissance des contaminations, le taux de mortalité, les capacités de tests et de soin, l'accessibilité des vaccins ou encore l'impact des restrictions sur l'économie et les libertés de mouvement. Notre carte, basée sur cette étude qui porte sur un total de 53 pays, s'intéresse plus particulièrement à la situation en Europe, en comparant les scores obtenus par vingt pays sur le continent.
Les pays scandinaves ressortent pour le moment comme étant les mieux lotis : la Finlande et la Norvège obtiennent les meilleurs scores de résilience (82 sur 100), suivis par le Danemark (77), l'Allemagne (71) et la Suède (69). De l'autre côté de l'échelle, la Belgique et la Tchéquie enregistrent les indices de résilience les plus faibles sur les vingt pays étudiés, respectivement 46 et 47. Ce sont globalement les pays situés au sud et à l'est du continent qui semblent affronter les plus grandes difficultés, bien que l'on note quelques exceptions comme la Russie (65). Plombé par un confinement considéré comme l'un des plus sévères, la France obtient le troisième score le moins élevé (52), à égalité avec la Pologne et à peu près au même niveau que l'Espagne, l'Italie et la Roumanie (54).
Si les perspectives vis-à-vis de la pandémie restent encore incertaines pour 2021, il faut toutefois espérer, après une année de lutte, que les gouvernements et les populations auront désormais une meilleure compréhension du virus, de la façon d'enrayer sa propagation et d'atténuer les dommages qu'il inflige.