En devenant le premier ordinateur à franchir officiellement la "barrière exaflopique", qui correspond à une puissance de calcul d'un milliard de milliard d'opérations par seconde, le supercalculateur Frontier a fait entrer l'informatique dans une nouvelle ère.
Cette machine installée au laboratoire national d'Oak Ridge (États-Unis) dispose d'une capacité de calcul de 1 102 pétaflops (ou 1,1 exaflop), comme le révèle la liste Top500 actualisée en juin. C'est plus du double de celle de l'ancien détenteur du record, le japonais Fugaku, qui affiche une puissance de 442 pétaflops. Le superordinateur le plus rapide d'Europe, LUMI, se trouve quant à lui en Finlande et se classe au troisième rang, avec environ 152 pétaflops. Grâce à l'acquisition d'Adastra en novembre dernier, la France est désormais dotée d'un calculateur faisant partie du top 10 mondial.
Les puissances maximales indiquées sur notre graphique correspondent à celles mesurées lors d'un test Linpack, qui permet d'évaluer et de comparer la vitesse réelle à laquelle les ordinateurs peuvent exécuter un ou plusieurs programmes. Elles ne rendent pas comptent de la "puissance crête" théorique de ces machines, dont la valeur peut être plus élevée.
Les supercalculateurs sont utilisés pour effectuer des simulations complexes impliquant un très grand nombre de variables. Parmi les applications courantes, on retrouve la recherche scientifique bien sûr, mais aussi l'analyse financière, la conception automobile et aéronautique, l'exploration pétrolière, la médecine ou encore les prévisions météorologiques et climatiques.