Alors que la polémique se poursuit autour de la scolarisation des enfants de la ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castéra, dont les trois fils fréquentent l'établissement privé très conservateur Stanislas, le journal Libération vient de publier les résultats d'une étude de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) sur la proportion d'absences pour cause de maladie par secteur. Pour cause : Oudéa-Castéra avait tenté de justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé par « un paquet d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » dans le public, alimentant une idée reçue selon laquelle les enseignants seraient plus souvent en arrêt maladie que les autres. Or, d'après les données de la DGFAP, c'est totalement faux : les enseignants prennent en fait moins d'arrêts maladie que les autres salariés. En 2019, seuls 2,6 % d’entre eux ont été absents au moins un jour pour raison de santé au cours d’une semaine, soit 50 % de moins que les employés du privé et presque 100% de moins que les fonctionnaires territoriaux, alors qu'ils étaient en parallèle plus nombreux que les autres à souffrir de maladies transmissibles et d’épuisement professionnel.
Comme le souligne Libération, cependant, d'autres raisons peuvent expliquer le ressenti d'absentéisme des enseignants, en particulier, le fait qu'une seule absence peut affecter un grand nombre d'élèves, principalement dans l'enseignement secondaire. Peu d'enseignants remplaçants étant disponibles, plusieurs centaines d'élèves peuvent ainsi voir leurs emplois du temps perturbés.