Le 25 novembre, l'Agence européenne des médicaments (AEM) a approuvé l'utilisation du vaccin à ARNm de Pfizer-BioNTech pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Suite à ce feu vert européen, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé l'ouverture de la vaccination pour cette tranche d'âge d'ici la fin du mois. Dès le 15 décembre, les 360 000 enfants "à risque" de développer des formes graves de Covid-19 pourront recevoir leur dose. Si le sujet fait débat chez les parents, c'est à la Haute Autorité de santé (HAS) que reviendra la décision finale de pouvoir généraliser ou non le vaccin aux 6 millions d'enfants restants.
Comme le confirme une étude d'Ipsos, la vaccination des enfants contre le Covid-19 est un sujet particulièrement sensible en France. Sur les 16 pays étudiés, la France affiche le pourcentage le plus élevé de parents qui ne sont pas disposés à faire vacciner leurs enfants si un vaccin était approuvé à cet effet, soit 61 %. Un peu plus du tiers des personnes interrogées (35 %) sont même totalement contre cette idée, tandis que la part des parents qui le feraient sans hésiter atteint à peine 10 %. Parmi les pays les plus sceptiques à cet égard, on retrouve d'autres nations européennes comme la Russie, l'Italie et l'Allemagne, où la part des avis négatifs à ce sujet dépasse également 50 %.
À l'inverse, la vaccination des enfants contre le Covid-19 ne semble pas faire l'objet de beaucoup de débats dans des pays comme le Brésil, le Mexique et l'Inde. Là-bas, le pourcentage de parents qui sont totalement disposés à faire vacciner leurs enfants dépasse 70 %.