Selon notre recherche se basant sur de nombreux rapports média, l'attente pour le résultat définitif de l'élection présidentielle américaine est l'une des plus longues depuis les années 1960. Ce n’est qu’à une seule autre occasion que le lendemain des élections s’est déroulé sans discours de concession du candidat non retenu, comme le met en évidence notre graphique Statista.
Plus précisément : lors de la présidentielle de 2000, le candidat démocrate Al Gore avait bien admis sa défaite au lendemain de l'élection pour ensuite faire marche arrière. Et ce n'est que 36 jours et un recomptage en Floride plus tard que Gore s'est définitivement avoué vaincu le 13 décembre.
Dix jours après le scrutin du 3 novembre 2020, il reste encore deux États dont les résultats sont attendus : la Caroline du Nord et la Géorgie. Et bien que Joe Biden soit déjà sorti vainqueur, avec actuellement 290 voix au collège électoral contre 217 pour Donald Trump, l'actuel Président refuse toujours de concéder sa défaite. Donald Trump continue de réitérer son affirmation sur Twitter selon laquelle il aurait remporté l'élection haut la main si "tous les bulletins de vote légaux" avaient été comptés. Selon lui, les observateurs électoraux républicains n'auraient pas pu faire leur travail correctement, donc tous les bulletins de vote qui ont été comptés pendant cette période doivent être déclarés illégaux. Plusieurs recours ont été déposés par les sections du parti républicain et par les équipes de Trump auprès de la Cour suprême, même s'ils ont très peu de chance d'aboutir. Les agences américaines chargées de la sécurité des élections ont notamment rapporté, jeudi 12 novembre, n’avoir « aucune preuve » d’un piratage de la présidentielle.