En prévision des élections européennes qui se tiendront le 26 mai prochain, Emmanuel Macron a détaillé ses propositions concernant l’avenir de l’Union européenne dans une tribune publiée lundi en plusieurs langues. Le Président français y propose de « remettre à plat » l’espace Schengen et défend notamment la création d’une « Agence européenne de protection des démocraties », d’un « bouclier social européen » ou encore d’une « Banque européenne du climat ». Si le chef de l’État est un partisan convaincu d’une gouvernance européenne renforcée, qu’en est-il des Français et de l’ensemble de nos voisins européens ?
D’après le dernier Eurobaromètre de la Commission européenne réalisé l’automne dernier, la France fait partie des pays de l’Union européenne les plus favorables à « plus d’Europe ». Malgré des préoccupations grandissantes vis-à-vis du pouvoir d’achat ou un certain pessimiste sur la situation nationale et européenne, les Français restent attachés à l’idée de gouvernance européenne comme le rapporte les auteurs de l’étude.
Ainsi, ce sont près de deux tiers des Français (64 %) qui se disent favorables à un renforcement de la part des décisions prises à l’échelle de l’UE. En Espagne et en Belgique, environ trois quarts des sondés se montrent en faveur d’une gouvernance européenne renforcée, tandis que cette part descend à 60 % et 57 % respectivement en Italie et en Allemagne. En revanche, les Européens les moins convaincus par cette idée sont les Suédois (32 %), les Finlandais (32 %) et les Danois (30 %).