Alors que Londres n’a toujours pas exprimé de positions claires sur l’avenir de ses relations post-Brexit avec l’UE et que les négociations pour trouver un accord se poursuivent, La Tribune révèle que le Brexit pourrait impacter profondément le système agroalimentaire britannique.
Ainsi, d’après Tim Lang, professeur de politique agroalimentaire à la City University de Londres, le Royaume-Uni importe environ 30 % de sa nourriture directement des pays de l’UE. Notre graphique, basé sur les chiffres du gouvernement britannique, montre la part des importations alimentaires totales par pays d’expédition en 2017. Ces dernières incluent également les boissons et l’alimentation animale (notamment pour nourrir le bétail). On remarque ainsi que 65 % des importations alimentaires totales proviennent des pays de l’Union européenne, dont près de 10 % de France. En cas de Brexit dur, le Royaume-Uni pourrait ainsi être poussé à se tourner vers d'autres partenaires pour éviter une hausse généralisée des prix. Mais comme le signale Tim Lang, le pays devra alors faire d’important choix politiques tel que l’abandon des standards alimentaires européens.