En été, les festivals se suivent… mais tous ne se ressemblent pas ! Il suffit de jeter un coup d’œil aux dix festivals de musique qui enregistrent la plus grande fréquentation en France pour s’en rendre compte : de Jazz à Vienne et Jazz in Marciac (chacun fréquenté par plus de 200 000 personnes), au Festival Interceltique de Lorient (près d’un million de visiteurs), en passant par les Vieilles Charrues, Solidays et le Hellfest (de 250 000 à 350 000 festivaliers l’an dernier), chaque public trouve un rendez-vous annuel d'envergure durant la saison des événements musicaux en plein-air.
Selon les données du site « Tous les Festivals », l’année dernière, la fréquentation des festivals de musiques actuelles a continué de progresser. Après deux années de crise sanitaire difficiles pour le secteur, le nombre de participants aux cent plus grands événements de France métropolitaine est ainsi passé de 7,39 millions en 2022 à 7,75 millions en 2023.
Comme le montre notre carte, sur le podium des festivals les plus fréquentés de l'Hexagone, deux se trouvent en terre bretonne : le Festival Interceltique de Lorient a vu affluer quelque 950 000 visiteurs sur dix jours l’année dernière et les Vieilles Charrues 346 000 sur quatre jours. La deuxième place revient à la Fête de l’Humanité, avec un total de 430 000 participants sur trois jours en 2023. En dixième position, avec un total de 170 000 spectateurs présents, le festival Lollapalooza Paris a signé une cinquième édition prometteuse, devançant l’an dernier d'autres grands noms de l'été comme Garorock, Rock en Seine, le Festival Beauregard et le Delta Festival (150 000 environ chacun).
Malgré un record d’entrées enregistré en 2023, les organisateurs des Vieilles Charrues ont alerté le mois dernier sur la pérennité du troisième plus grand festival français. Dans un communiqué relayé par Ouest France, ils évoquent une série de différends avec les collectivités locales, qui, selon eux, mettent en danger directement l’avenir de l’événement. « Nous ne pouvons imaginer la fin des Vieilles Charrues : nous en appelons désormais aux élus centre-bretons pour sauver le festival. », écrivent-ils, avançant notamment comme argument majeur « cinq millions de retombées économiques sur le Centre-Bretagne ».