Il semble relativement courant "d'emprunter" la connexion WiFi des voisins en Belgique et aux Pays-Bas. Selon un sondage mené dans le cadre du Global Consumer Survey, 16 % des Belges et des Néerlandais interrogés en ligne ont déclaré qu'ils utilisaient principalement la connexion d'un voisin (ou de leur propriétaire) pour accéder à Internet à domicile. C'est plus du double que la part mesurée dans les pays limitrophes, la France et l'Allemagne, où respectivement 6 % et 7 % des internautes avouent s'introduire dans un réseau sans fil situé à proximité.
On remarque que ce sont globalement les Européens qui sont les plus friands de cette pratique, alors que les États-Unis et la Chine affichent les taux les plus bas d'internautes utilisant le WiFi des voisins (respectivement 3 % et 2 %).
Si les raisons de ces écarts ne sont pas totalement claires à la lecture des seules données de l'enquête, il est intéressant de noter que l'intrusion dans un réseau WiFi crypté ne constitue pas une infraction pénale aux Pays-Bas, alors qu'elle l'est dans d'autres pays (assortie même parfois de lourdes sanctions). En France, par exemple, l'article 323-1 du code pénal stipule que le "fait d'accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données (ordinateur, serveur ou réseau) est puni de deux ans d'emprisonnement et de 60 000 € d'amende".