Le premier tour de l'élection présidentielle qui aura lieu le 10 avril prochain pourrait être marqué par l'une des abstentions les plus élevées mesurées sous la Vème République pour ce type d'élection. Selon l'indice de participation du baromètre Ipsos-Sopra Steria, le taux d'abstention pourrait se situer entre 26 % et 30 %, soit plus de 4 points au dessus de celui enregistré en 2017 (22,2 %). Comme le montre notre graphique, le record remonte à la présidentielle de 2002, où un peu plus de 28 % des électeurs s'étaient abstenus au premier tour.
Dans le détail, l'intention de bouder les urnes est particulièrement élevée chez les jeunes (18-30 ans), mais aussi dans les catégories sociales les plus modestes. Le manque de nouveauté dans les propositions des candidats et de suspense sur l'issue du scrutin font partie des principales raisons évoquées par ceux qui s'abstiennent d'aller voter. De manière générale, la tendance abstentionniste observée ces dernières décennies s'inscrit dans une crise plus large de la représentation démocratique.
Note : article et graphique mis à jour avec les données du 7 avril.