
De nos jours, l'industrie pèse plus de 570 milliards de dollars et son plus sérieux concurrent est la « sharing economy ». Si ce modèle économique menace les grandes entreprises de l'industrie hôtelière depuis plusieurs années, ces dernières n'en demeurent pas moins en haut de la chaîne alimentaire sur le marché de l'hébergement marchand. Mieux encore, certaines d'entre elles ont su prendre en marche le train des nouvelles tendances en proposant, à leur tour, des établissements associés à l'économie collaborative. C'est le cas de l'entreprise française mondialement connue, AccorHotel, qui a racheté la start-up londonienne Onefinestay, souvent qualifiée de « Airbnb du luxe », pour 148 millions d'euros.
Ces montants exorbitants sont légion lorsqu'on étudie les chiffres du secteur. Le géant américain Marriott a racheté il y a deux ans le groupe hôtelier américain Starwood pour la modique somme de 12 milliards de dollars, et est devenu le premier à dépasser le million de chambres d'hôtel à travers le monde. En 2018, Mariott-Starwood proposaient plus de 1,2 million de chambres d'hôtel, dépassant ainsi Hilton et ses 848.000 chambres, jusqu'alors numéro 1 historique de l'industrie hôtelière.
Le haut du classement est donc bel et bien occupé par des groupes américains, au nombre de cinq dans le top 10 des groupes possédant le plus d'établissements. Le paysage de l’hôtellerie mondiale est dominé par trois autres nationalités puisqu'on retrouve également trois groupes chinois, un anglais, et un français (AccorHotel).
Outre le nombre d'hôtels et le nombre de chambres, si l'on veut évaluer les performances des établissements, il existe deux notions à connaître. D'abord, le taux d'occupation. Il exprime la part des chambres occupées sur une période ou une date donnée. Lorsqu'il est utilisé pour l'année, c'est un indicateur des performances du secteur, d'un établissement ou d'une chaîne. En 2018, le taux d'occupation des hôtels en Europe était de 72,4 %, devant l'Asie-Pacifique (70,6 %) et les Amériques (65,8 %).
Enfin, le terme RevPar (acronyme de « Revenue Per Avalaible Room ») évalue, comme son nom l'indique en anglais, le revenu par chambre disponible. Malgré certaines limites, le RevPAR est en général considéré comme « l’indicateur de performance roi » de l’activité hôtelière et de ses performances commerciales. Dans un environnement où les prix sont de plus en plus variables et dynamiques, il est justement considéré comme un indicateur plus performant et plus significatif que le taux d’occupation. En juin 2019, le RevPar des hôtels en Europe était de 116,61 dollars, comparé à 96,8 dollars en Amérique et 64,01 dollars en Asie-Pacifique.