
Si le concept n’est pas récent, il suscite un regain d’intérêt depuis les cinq dernières années. À l’ère du digital où l’économie se dématérialise et l’idéal de plein-emploi s’étiole, à une époque marquée par l’intensification des délocalisations, de l’automatisation des tâches et la suppression des emplois qui en découle, la question d’un revenu minimum d’existence s’impose de plus en plus. En effet, comment survivre dans un monde où un emploi et des revenus stables ne sont plus assurés ?
Le sujet est d’autant plus actuel que la crise économique due à l’épidémie de Covid-19 en 2020 a entraîné la suppression de plus de 600.000 emplois, forcé plusieurs commerces à mettre la clé sous la porte et plongé un million de Français dans la pauvreté.
Bien sûr, la question épineuse du financement d’une telle mesure se pose. La Fondation Jean Jaurès évalue le coût d’une telle mesure entre 336 et 675 milliards d’euros. Alors que le déficit public français se creuse, l’État français a-t-il réellement les moyens de verser un revenu de base à tous ses citoyens ?
Certains plans de financement ont été élaborés, notamment par le candidat malheureux à la présidentielle représentant le Parti socialiste en 2017 Benoît Hamon, ou encore par l’intellectuel de mouvance libéral Gaspard Koenig. Ces propositions suggèrent ainsi d’utiliser les fonds perçus via les prélèvements sociaux ou fiscaux, et ceux destinés aux prestations sociales comme le RSA, les aides au logement pour les redistribuer en tant que revenu universel.
Mais le financement n’est pas la seule limite du revenu de base. Souvent taxée d’utopisme, l’instauration de ce système invite à une réinvention de la société, de son organisation et ses valeurs, parfois au point de bousculer des normes très ancrées. Nombreux sont ceux craignant qu’un tel système ne fasse perdre au travail sa valeur et pousse les individus dans une oisiveté généralisée. Et c’est une question légitime : s’il n'est plus nécessaire de travailler pour toucher un revenu, que vont faire les citoyens ?
Au contraire, pour les défenseurs du revenu de base, celui-ci permettrait de libérer les actifs de certaines contraintes liées à la vie professionnelle : l’assurance d’un revenu minimum pourrait pousser certains salariés à quitter un emploi auquel ils ne trouvent plus de sens, où ils subissent des pressions trop importantes, voire sont victimes de harcèlement.
Le revenu de base pourrait par ailleurs induire une baisse du temps de travail, ce qui engendrerait un partage plus équitable de l’emploi. Cela libérerait en outre du temps aux citoyens pour qu’ils se consacrent à d’autres activités telles que le soin de proches dépendants ou l’associatif.
Enfin, le revenu universel serait aussi l’occasion de revaloriser certaines professions dont une société bien organisée ne peut se passer (enseignants, soins de santé, propreté urbaine, etc.) et dont le service devra être assuré.
À l’heure actuelle, aucun pays ne distribue de revenu de base à l’échelle nationale, il est donc difficile d’évaluer les conséquences concrètes d’une telle politique. Toutefois, certaines expérimentations ont été menées, notamment en Finlande, à la demande du gouvernement, de 2017 à 2018. Au cours de cette période, 2.000 demandeurs d’emploi se sont vu verser une allocation mensuelle exempte d'impôts d’un montant de 560 euros, indépendamment de leur niveau de salaire et de leurs efforts fournis pour retrouver un emploi.
Si l’expérimentation ne s’est pas avérée suffisamment convaincante quant aux effets du revenu universel sur les chiffres du chômage ni sur le niveau de revenus des personnes en recherche d’emploi, elle montre une nette amélioration de la qualité de vie de ses bénéficiaires, que ce soit en termes de santé physique, de santé psychique ou encore de niveau de stress.
Le sujet est d’autant plus actuel que la crise économique due à l’épidémie de Covid-19 en 2020 a entraîné la suppression de plus de 600.000 emplois, forcé plusieurs commerces à mettre la clé sous la porte et plongé un million de Français dans la pauvreté.
Bien sûr, la question épineuse du financement d’une telle mesure se pose. La Fondation Jean Jaurès évalue le coût d’une telle mesure entre 336 et 675 milliards d’euros. Alors que le déficit public français se creuse, l’État français a-t-il réellement les moyens de verser un revenu de base à tous ses citoyens ?
Certains plans de financement ont été élaborés, notamment par le candidat malheureux à la présidentielle représentant le Parti socialiste en 2017 Benoît Hamon, ou encore par l’intellectuel de mouvance libéral Gaspard Koenig. Ces propositions suggèrent ainsi d’utiliser les fonds perçus via les prélèvements sociaux ou fiscaux, et ceux destinés aux prestations sociales comme le RSA, les aides au logement pour les redistribuer en tant que revenu universel.
Mais le financement n’est pas la seule limite du revenu de base. Souvent taxée d’utopisme, l’instauration de ce système invite à une réinvention de la société, de son organisation et ses valeurs, parfois au point de bousculer des normes très ancrées. Nombreux sont ceux craignant qu’un tel système ne fasse perdre au travail sa valeur et pousse les individus dans une oisiveté généralisée. Et c’est une question légitime : s’il n'est plus nécessaire de travailler pour toucher un revenu, que vont faire les citoyens ?
Au contraire, pour les défenseurs du revenu de base, celui-ci permettrait de libérer les actifs de certaines contraintes liées à la vie professionnelle : l’assurance d’un revenu minimum pourrait pousser certains salariés à quitter un emploi auquel ils ne trouvent plus de sens, où ils subissent des pressions trop importantes, voire sont victimes de harcèlement.
Le revenu de base pourrait par ailleurs induire une baisse du temps de travail, ce qui engendrerait un partage plus équitable de l’emploi. Cela libérerait en outre du temps aux citoyens pour qu’ils se consacrent à d’autres activités telles que le soin de proches dépendants ou l’associatif.
Enfin, le revenu universel serait aussi l’occasion de revaloriser certaines professions dont une société bien organisée ne peut se passer (enseignants, soins de santé, propreté urbaine, etc.) et dont le service devra être assuré.
À l’heure actuelle, aucun pays ne distribue de revenu de base à l’échelle nationale, il est donc difficile d’évaluer les conséquences concrètes d’une telle politique. Toutefois, certaines expérimentations ont été menées, notamment en Finlande, à la demande du gouvernement, de 2017 à 2018. Au cours de cette période, 2.000 demandeurs d’emploi se sont vu verser une allocation mensuelle exempte d'impôts d’un montant de 560 euros, indépendamment de leur niveau de salaire et de leurs efforts fournis pour retrouver un emploi.
Si l’expérimentation ne s’est pas avérée suffisamment convaincante quant aux effets du revenu universel sur les chiffres du chômage ni sur le niveau de revenus des personnes en recherche d’emploi, elle montre une nette amélioration de la qualité de vie de ses bénéficiaires, que ce soit en termes de santé physique, de santé psychique ou encore de niveau de stress.