Pays exportateurs de blé, farine de blé et de produits de blé dans le Monde 2014-2023

Cette statistique présente les principaux pays exportateurs de blé, farine de blé et de produits de blé dans le monde de 2014 à 2023. La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2022/2023. Elle en exportait 45 millions de tonnes. L'Union Européenne, avec 35 millions de tonnes, était le second exportateur mondial, juste devant l'Australie. En quatrième position se trouvaient les États-Unis. L'Ukraine était le sixième exportateur mondial de blé. Elle en exportait presque 14,5 millions de tonnes en 2022/2023.
Les pays figurant dans ce classement exportent leur blé aux pays qui consomment une grande quantité de blé mais n’en produisent pas suffisamment eux-mêmes pour diverses raisons.

Les principaux producteurs et consommateurs de blé au monde

Il est important de signaler que les pays exportant la plus grande quantité de blé ne sont pas ceux qui en produisent le plus. En effet, les trois plus gros producteurs de blé au monde en 2021/2022 étaient la Chine et l’Union européenne, produisant chacune plus de 130 millions de tonnes de blé, ainsi que l’Inde, qui en produisait plus de 100 millions de tonnes. Or, la Chine était également le plus gros consommateur de blé au monde ; avec une consommation de presque 150 millions de tonnes en 2021/2022, elle consommait l’entièreté de sa production et était même obligée d’importer les 20 millions de tonnes manquantes. De façon comparable, l’Inde consommait elle-même sa production totale. L’Union européenne quant à elle, consommait un peu plus de 100 millions de tonnes de blé, ce qui lui permettait d’en exporter les 30 millions de tonnes excédantes.

La Russie consommait environ 40 millions de tonnes de blé, alors qu’elle en produisait presque le double et l’Ukraine ne consommait même pas neuf des 30 millions de tonnes qu’elle produisait. C’est cela qui a permis à la Russie et à l’Ukraine de faire partie des principaux pays exportateurs de blé au monde.
La Turquie et l’Égypte, qui consommaient chacune environ 21 millions de tonnes de blé, étaient les deux pays important la plus grande quantité de blé au monde en 2021/2022 avec 13 millions de tonnes pour l’Égypte et 11 millions de tonnes pour la Turquie. Le fait d’être le plus gros importateur de blé au monde donne à l'Égypte un pouvoir considérable sur le marché du blé mais rend aussi le pays dépendant des importations. Les réserves de blé égyptiennes ne sont pas assez glutineuses pour produire du pain, un aliment de base du régime égyptien. Les stocks locaux sont donc mélangés à du blé importé pour obtenir de la farine. Comme l’Égypte, de nombreux pays dépendent de l’importation de blé pour nourrir leur population. Or, la situation géopolitique actuelle perturbe les échanges commerciaux.

Les effets de la guerre en Ukraine sur le marché du blé

Le blé est un produit commercial important en raison de sa durabilité, de sa longévité et de son utilisation comme farine. Par conséquent, le blé est l'une des céréales les plus produites dans le monde. Chaque année, plus de 700 millions de tonnes de blé sont produites au niveau mondial.

La guerre entre l’Ukraine et la Russie a entraîné des conséquences immédiates comme le décès de nombreux soldats et civils sur le terrain, mais elle a aussi des effets politiques et économiques, dont l’étendue ne sera mesurable qu’à plus long terme. En particulier, la guerre en Ukraine a partiellement interrompu la production et l’exportation de blé du pays. Cela touche surtout les principaux pays vers lesquels l’Ukraine exporte ses biens, notamment la Turquie et l’Égypte. Or, la Turquie et l’Égypte dépendent de l’importation de blé pour nourrir leur population, alors que les deux pays figuraient déjà en en 12ème et en 14ème position dans le classement des pays du monde avec le plus grand nombre de personnes ayant une consommation alimentaire insuffisante.

Fin juillet 2022, l’Ukraine a repris timidement ses exportations après le blocus imposé par l'armée russe en lien avec la guerre en Ukraine. C’est maintenant la hausse de l’inflation qui risque de pénaliser les pays qui dépendent de l’importation de blé.