Lors du Sommet américain sur le climat, qui s'est terminé ce vendredi 23 avril, plusieurs pays ont annoncé qu'ils allaient rehausser leurs ambitions dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique - parmi eux, les États-Unis et le Japon, deux pays faisant partie des plus grands émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Notre infographie montre comment les émissions de dioxyde de carbone des principaux pays contributeurs ont évolué depuis trente ans. Et de combien elles devront baisser pour que les pays respectifs puissent tenir leurs engagements à l'horizon 2030.
La Chine est le plus grand émetteur de CO2 au monde et elle n'a pas d'objectif concret vis-à-vis de la réduction de ses émissions au cours des dix prochaines années. Lors du sommet américain sur le climat, la Chine a toutefois promis de réduire sa consommation de charbon à partir de 2025. Le pays vise d'atteindre un pic de ses rejets de CO2 avant 2030 mais n'a toujours pas communiqué d'engagement chiffré à ce jour. L'Inde, comme son voisin asiatique, n'a pas encore d'objectif spécifique de réduction des émissions, mais le pays veut produire 40 % de son électricité à partir d'énergies renouvelables à l'horizon 2030.
De leur côté, les États-Unis visent d'émettre moitié moins de gaz à effet de serre en 2030 que ce qu'ils rejetaient en 2005. À la même date, l'Union européenne a pour sa part annoncé son intention de réduire ses émissions de CO2 de 55 % par rapport au niveau de 1990. Deux décennies plus tard, elle espère être neutre sur le plan climatique. Enfin, la Russie a annoncé une diminution de 70 % de ses émissions comparées au niveau de 1990 pour 2030, tandis que le Japon s'est engagé sur une baisse de 46 % par rapport à 2013 (auparavant, son objectif n'était que de 26 %).
Les chiffres utilisés pour réaliser cette infographie proviennent de la base de données EDGAR (Database for Global Atmospheric Research). Cette dernière répertorie les émissions de CO2 de toutes les nations de la planète. Pour chaque pays, toutes les sources disponibles sont rassemblées et additionnées pour obtenir le total des émissions nationales. Ces données donnent donc une image assez précise des émissions réelles générées par les différentes économies.