Depuis que l'Ever-Given, un porte-conteneur long de 400 mètres, s'est échoué mardi dernier en travers du canal de Suez, l'une des plus importantes artères commerciales du monde est toujours bloquée. Plusieurs centaines de navires chargés de pétrole et d'autres marchandises ont été forcés de jeter l'ancre aux entrées nord et sud de la voie navigable reliant la mer Méditerranée à la mer Rouge. Selon Ouest France, l'imposant navire a commencé à bouger ce lundi et les opérations de renflouement se poursuivent. Après résolution de l'incident, le chef de l'Autorité du canal estime qu'il faudra entre 3 et 4 jours avant que le trafic puisse revenir à la normale.
Alors que des milliards d'euros de marchandises sont actuellement bloquées dans cet embouteillage maritime géant, les vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement internationales, et notamment leur dépendance à l'Asie, sont une fois de plus mises en évidence. Chaque jour, les dommages financiers causés par les retards s'accumulent et des pénuries de matières premières commencent à être observées, comme par exemple pour les semi-conducteurs.
Comme le montrent les données publiées par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), la mondialisation a entraîné une forte hausse du commerce maritime international au cours des dernières décennies, le volume de fret annuel passant de 4 000 millions de tonnes de marchandises chargées en 1990 à plus de 11 000 millions de tonnes en 2019. De nos jours, le transport par conteneurs est devenu le mode de transport incontournable pour les échanges internationaux de marchandises.