
Cette situation est le fruit de deux facteurs principaux : d’une part grâce aux progrès de la médecine et des conditions de vie qui entraînent une hausse de l’espérance de vie (l’espérance de vie à 65 ans en France est la plus élevée d’Europe) et d’autre part en raison d’un taux de fécondité qui, bien que toujours dynamique, est en légère baisse depuis plusieurs années et est passé sous le seuil des deux enfants par femme.
La question des seniors dans l’Hexagone est donc majeure : du financement du régime des retraites à la prise en charge de la dépendance en passant par leur pouvoir d’achat, nombreux sont ceux qui se penchent avec intérêt sur cette catégorie de la population.
À bien des égards, la situation des seniors français est significativement plus avantageuse que celles de leurs voisins européens. Avec un taux de pauvreté ne dépassant pas les 8,5 % chez les 65 ans et plus ainsi que parmi les retraités, les seniors incarnent la tranche démographique la moins touchée par la pauvreté.
De même, et bien que le revenu annuel disponible baisse au moment du passage à la retraite, l’Hexagone fait partie des pays de l’OCDE dont les habitants de plus de 65 ans ont les revenus les plus élevés. Un tiers des seniors français admettent d’ailleurs eux-mêmes vivre confortablement de leurs revenus.
Enfin, l’âge légal de départ à la retraite est jusqu’à présent toujours fixé à 62 ans en France, contre 65 ans en Espagne, au Royaume-Uni ou en Belgique, voire même 67 ans en Allemagne, en Italie et en Grèce.
Dans ce contexte, il n’y a rien d’étonnant à ce que les seniors représentent un vivier de consommateurs non négligeable pour les entreprises. N’ayant souvent plus d’enfants à charge et délestés des remboursements de prêts bancaires, les retraités disposent d’un pouvoir d’achat conséquent, qu’ils allouent essentiellement aux voyages et à l’aménagement de leur domicile.
Très actifs, ils sont aussi plus nombreux à faire des sorties culturelles au moins deux à trois fois par mois que les moins de 50 ans et privilégient des activités sportives douces telles que la marche ou encore la natation. En outre, les seniors de 55 ans et plus s’impliquent davantage dans le bénévolat régulier que les tranches d’âge plus jeunes et sont des donateurs réguliers aux associations caritatives.