
On pourrait penser que « Urgence » va de paire avec « ambulance », pourtant, moins de 15 % des patients qui se présentent au service des urgences sont transportés par les services de secours tels les SMUR, les pompiers ou encore les forces de l'ordre. Plus de la moitié des blessés et malades qui s'y rendent y arrivent par leurs propres moyens. En tout, on compte près de 20 millions de passages aux urgences générales (non-pédiatriques), chiffre qui ne cesse d'augmenter. Un tiers des recours sont liés à un motif de traumatologie et environ deux tiers des Français se rendent aux urgences depuis leur domicile. La durée d'un passage aux urgences est très variable. Tandis que 20 % des Français y passent moins d'une heure, pour 10 % le passage aux urgences peut prendre de quatre à plus de huit heures. De quoi comprendre les 2 % qui partent sans attendre leur prise en charge. Après avoir été soignés, trois-quart des patients peuvent rentrer chez eux, tandis qu'environ 20 % doivent être hospitalisés. Le taux d'hospitalisation après passage aux urgences augmente avec l'âge du patient. Ainsi, parmi les plus de 85 ans, un sur deux seront hospitalisés par la suite.
Tandis que les Français ne sont que 1 % à aller directement aux Urgences lorsqu'ils rencontrent un problème de santé bénin qui les préoccupe, un Français sur cinq se rend aux Urgences lorsqu'il n'arrive pas à avoir un rendez-vous auprès d'un professionnel de santé dans un délai jugé raisonnable. Selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour la Fédération hospitalière de France en 2013, plus d'un tiers des Français ont affirmé que l'élément décisif de leur décision de se rendre aux Urgences avait un caractère pratique : sur place, il y a tous les appareils qu'il faut pour faire des examens complémentaires, comme par exemple une radiographie, une analyse de sang ou un passage au scanner...