Donald Trump s'est félicité dimanche soir de l’autorisation en urgence de la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries du Covid-19 à des patients hospitalisés, un traitement déjà largement utilisé aux Etats-Unis sous certaines conditions. Ce traitement consiste à injecter du "plasma convalescent", qui contient des anticorps pour lutter contre le virus, afin de permettre aux malades de récupérer plus vite et de limiter les dégâts sur l'organisme. Si cette méthode apparaît sûre à la vue des résultats préliminaires, la preuve formelle de son efficacité doit encore faire l'objet d'essais cliniques supplémentaires selon la plupart des experts. Le traitement au plasma a déjà été autorisé en France, en Autriche, en Suisse, à Cuba ou en Chine.
Les règles de compatibilité entre donneurs et receveurs sont différentes pour la transfusion de plasma. Dans le système ABO (sans le détail du Rhésus), les "donneurs universels" pour les globules rouges sont les sujets de groupe O, tandis que pour le plasma, il s'agit des individus de groupe AB. À l’inverse, les personnes du groupe O peuvent recevoir du plasma de tous les groupes sanguins.
Comme le montre notre infographie, la distribution des groupes sanguins varie selon les caractéristiques génétiques des populations. À l'échelle mondiale, le plus fréquent est le groupe O et le plus rare est le groupe AB. En France, les groupes les plus répandus sont A et O (44 % et 42 %), alors que les groupes B et AB ne représentent que respectivement 10 % et 4 % de la population. Les peuples indigènes d'Amérique du Sud sont très majoritairement de groupe O, ce qui est particulièrement visible avec les chiffres du Pérou (71 % des individus). Quant au groupe sanguin B, il est très fréquent en Inde (40 %) et globalement assez répandu dans les pays d'Asie du Sud, comme au Vietnam par exemple (31 %).