Le gouvernement a annoncé cette semaine qu'il appliquera la hausse de 2,4 % des tarifs réglementés de l'électricité dès le 1er février. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, cette mesure est nécessaire afin de rattraper le gel des tarifs qui avait eu lieu l'hiver dernier en pleine crise des "gilets jaunes" et couvrir les coûts de fourniture du réseau électrique français. La hausse devrait représenter une augmentation d'environ 21 euros par an sur la facture moyenne d'un consommateur résidentiel. "Les consommateurs résidentiels français bénéficient en moyenne d'une électricité beaucoup moins chère que la moyenne européenne et près de 60 % moins chère que les consommateurs résidentiels allemands", a avancé le gouvernement pour justifier sa décision.
Au regard de la situation en Europe, c'est effectivement en Allemagne où l'on paye l'électricité le plus cher selon les dernières données publiées par Eurostat. En effet, les ménages allemands payent près de 31 centimes d'euro par kilowattheure (taxes et prélèvements inclus), soit un peu plus que les Belges qui déboursent environ 28 centimes. Comparée à ses voisins, la France profite donc de tarifs d'électricité plutôt avantageux, notamment en raison de coûts de production moins élevés liés au recours à l'énergie nucléaire (environ 70 % de l'électricité produite en France). Le coût pour une consommation comprise entre 2 500 et 5 000 kW/h s'élevait ainsi à environ 18 centimes par kilowattheure au premier semestre 2019 dans l'Hexagone, un chiffre qui ne tient pas compte de la dernière hausse appliquée au 1er juin. Les pays où les tarifs sont les plus bas se concentrent majoritairement en Europe de l'Est.