Le lundi 6 novembre, le géant de la mise à disposition de locaux et de services de coworking WeWork a annoncé déposer le bilan en Amérique du Nord. Autrefois considérée comme un cas exemplaire de réussite dans le monde des start-ups, WeWork connait une dégringolade spectaculaire et rapide.
En janvier 2019, l'entreprise, qui doit faire son entrée en bourse en septembre, est valorisée à 47 milliards de dollars, bien que la viabilité de son modèle économique ainsi que la gestion de WeWork par son PDG et cofondateur, Adam Neumann, soit régulièrement mise en doute. Neumann est finalement écarté en octobre, et l'entrée en bourse de WeWork est abandonnée. La valorisation de l'entreprise est alors de 8 milliards de dollars.
Mise à mal par la pandémie de Covid-19 et son impact sur la demande d'espace de bureaux, alors que de nombreux professionnels choisissent de continuer à travailler à domicile, l'entreprise entre finalement en bourse en octobre 2021, par le biais d'une fusion avec une société d'acquisition spécialisée ; sa capitalisation est alors évaluée à 9 milliards de dollars. Deux ans plus tard, en mars 2023, la valorisation en bourse de WeWork est passée en dessous du milliard de dollars. À la suite d'un regroupement d'actions à raison de 1 pour 40 le 1er septembre, le prix de l'action de WeWork a clôturé à 0,84 dollars vendredi dernier, soit une baisse de 99,8 % depuis les débuts de l'entreprise sur le marché boursier en 2021. Lorsque la négociation de ses actions a été suspendue le 6 novembre, WeWork était valorisée à 44,5 millions.