Démographie
Le recul de la natalité s'accélère en France
Le nombre de naissances en France a diminué d'environ 2 % sur les six premiers mois de l'année 2024, par rapport à la même période en 2023, d'après les données provisoires de l'Insee publiées le 1er août. Si cette tendance se poursuit dans les prochains mois, l'année 2024 pourrait enregistrer le plus faible nombre de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Comme le met en avant notre infographie, le recul de la natalité s'observe depuis maintenant un peu plus de dix ans, et il a même eu tendance à s'accélérer au cours des deux dernières années. Entre 2022 et 2024, le nombre de naissances a ainsi baissé de près de 10 % (sur la période de janvier à juin), et par rapport à l'année 2010, le déclin est de plus de 20 %. Conséquence : le solde naturel dans le pays - c'est-à-dire la différence entre les naissances et les décès - n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toujours selon les données provisoires de l'Insee, avec environ 308 800 naissances recensées au premier semestre, contre 315 800 décès, le solde naturel est même devenu légèrement négatif en France métropolitaine (-7 000).
Le nombre de naissances au sein d'une population dépend principalement de deux facteurs : le nombre de femmes en âge de procréer ainsi que le taux de fécondité (nombre moyen d'enfants par femme), qui est passé de 2,0 à 1,8 en France au cours des dix dernières années. Malgré cette tendance à la baisse, la France reste tout de même l'un des pays de l'Union européenne où le taux de fécondité est le plus élevé, avec la Tchéquie et la Roumanie.
Description
Cette infographie retrace l'évolution du nombre mensuel de naissances vivantes en France métropolitaine entre 2010 et 2024.