OTAN
L'entraide existe-t-elle au sein de l'OTAN ?
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a amené plusieurs pays d'Europe à réévaluer leurs défenses militaires. Plusieurs membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) ont récemment annoncé d'importants changements dans leur défense : c'est par exemple le cas du Danemark, qui a annoncé en mars augmenter ses dépenses de défense de plus de cinq milliards d'euros au cours des cinq prochaines années, ce qui devrait lui permettre d'atteindre l'objectif fixé par l'OTAN de 2 % de son PIB consacré à sa défense en 2024. La Norvège prévoit quant à elle d'augmenter le nombre d'inscrits au service militaire de 50 % chaque année, par exemple grâce à la création de nouveaux postes au sein des forces armées.
Cependant, comme le montrent les données d'une récente enquête de l'OTAN, si le soutien est élevé parmi les habitants des pays de l'OTAN lorsqu'il s'agit de compter sur les alliés pour venir en aide à leur pays, les personnes interrogées sont moins convaincues de la nécessité d'aider les autres à se défendre. Par exemple, alors que 70 % des personnes interrogées aux États-Unis sont d'avis que le pays devrait être défendu par ses alliés en cas d'attaque, 60 % pensent que le pays devrait répondre à l'appel de ses alliés.
Comme le montre le graphique suivant, parmi les États membres, le manque de solidarité est particulièrement évident dans le sud-est de l'Europe. En Grèce, en Hongrie, en Bulgarie et au Monténégro, moins de la moitié des personnes interrogées estiment que leur pays d'origine devrait défendre les autres, alors que 58 à 71 % des participants à l'enquête souhaitent être protégés. C'est en Islande que l'écart entre les deux questions est le plus important : 78 % des personnes interrogées pensent que l'OTAN devrait défendre l'État insulaire, alors que 47 % seulement sont favorables à ce qu'il soutienne d'autres pays. D'après l'enquête, ce sont les Norvégiens qui affichent le plus fort penchant pour la solidarité.
Description
Cette infographie détaille le pourcentage des répondants dans une sélection de pays disant penser que leur pays devrait défendre un pays de l'OTAN s'il était attaqué, et vice versa.