Répartition des richesses
Inégalités : 1 % de la population mondiale possède près de la moitié des richesses
Dans la plupart des pays, les inégalités économiques ont diminué au début du XXIe siècle, avant que la tendance ne s'inverse après la crise financière mondiale de 2007-2008, en lien notamment avec la hausse des actifs financiers, qui a eu pour effet de creuser les écarts de patrimoine. L'un des indicateurs permettant de mesurer la concentration des richesses à l'échelle mondiale, soit la part de la richesse détenue par les 1 % les plus fortunés, a ainsi chuté de 48 % à 43 % entre 2000 et 2008. Mais elle est depuis remontée et se situait à 45 % en 2022, selon les données du rapport annuel de Credit Suisse.
Les inégalités de richesse (et leur dynamique) varient toutefois énormément d'un pays à l'autre. Et dans ce domaine, la Russie pourrait bien remporter la palme d'or : 1 % de la population russe concentre près de 60 % des richesses nationales. Comme le montre notre graphique, ce chiffre est considérablement plus élevé que dans n'importe quelle autre grande puissance étudiée : loin devant l'Inde, les États-Unis, la Chine et l'Allemagne, où la part captée par le premier percentile varie entre 30 % et 40 %. À l'inverse, le Japon, le Royaume-Uni et la France font partie des économies du G20 les "moins inégalitaires" sur la base de cet indicateur. Dans ces trois pays, la tranche des 1 % les plus fortunés détient autour d'un cinquième des richesses nationales.
Description
Ce graphique indique la part de la richesse nationale détenue par la tranche des 1 % les plus riches (en 2000 et 2022).