Économie du sport
Sports professionnels : quelles sources de revenus ?
Cela fait désormais environ un an que le sport professionnel français est privé de son public. Un fait historique, puisqu'il n’y avait jamais eu jusque-là de compétitions organisées dans des stades ou salles vides, sauf cas exceptionnel, lors de matchs à huis clos décrétés dans le cadre de sanction sportive. Outre l'importance de la présence des fans en matière d'animation et de spectacle lors des rencontres, l'absence des spectateurs est également préjudiciable du point de vue économique.
Comme le révèlent les bilans financiers antérieurs à la crise du Covid-19, les compétitions de sports professionnels ne sont pas impactées de la même façon par la généralisation des huis clos. La part des recettes issues de la billetterie des matchs représente, en moyenne, 16 % des revenus des clubs de basket en Jeep Elite, alors qu'elle n'est que de 8 % pour la Ligue 1 de football. Également plus dépendants de l'accueil de spectateurs que l'élite du ballon rond, les championnats de rugby (Top 14) et de handball (Lidl Starligue) voient en moyenne 13 % de leurs recettes provenir de la billetterie. Comme le montre notre graphique, à part la Ligue 1, dont plus du tiers des revenus est attribué aux droits TV, les championnats des principaux sports collectifs vivent en grande partie du sponsoring, qui représente autour de la moitié des revenus.
Quant au tournoi annuel de Roland-Garros, qui contribue à 80 % au chiffre d'affaires de la FFT, son budget dépend de l'accueil du public à hauteur de 17 %. Mais, très médiatisé, il peut aussi s'appuyer sur des droits audiovisuels conséquents (37 % de ses revenus). La situation est en revanche différente pour les circuits professionnels de tennis (ATP/WTA), qui récupèrent moins de droits TV et dont la part de la billetterie dans les revenus peut atteindre 30 %.
Description
Ce graphique montre la répartition des recettes des championnats ou tournoi sportifs sélectionnés par source, en %.