Déremboursement de l'homéopathie
Médecines alternatives : croire ou ne pas croire ?
Après plusieurs mois de débats, la Haute Autorité de Santé doit rendre ce mercredi son avis sur le déremboursement de l'homéopathie en France. Cette médecine alternative est particulièrement répandue dans l'Hexagone, où les laboratoires Boiron, leaders du secteur, réalisent 60 % de leur chiffre d'affaires. Mais le statut de l'homéopathie varie beaucoup selon les pays. Les granules sont remboursées en Allemagne et en Suisse, mais ce n'est plus le cas au Royaume-Uni depuis 2017 et leur prescription est même interdite en Norvège et au Danemark. En Espagne, le gouvernement exige désormais des preuves de l'efficacité des médicaments homéopathiques avant leur commercialisation.
Notre graphique Statista, basé sur les données d'une enquête Ipsos, met en avant les pays les plus et les moins enclins à l'utilisation des médecines alternatives, telles l'homéopathie, l'ostéopathie, l'acuponcture ou encore la médecine traditionnelle chinoise.
Ce sont les Chinois qui se montrent les plus friands de médecine alternative, puisqu'un répondant sur deux consulte un professionnel de médecine non conventionnelle au moins une fois par an. En France, 28 % des sondés déclarent y avoir recours au moins une fois dans l'année, un taux sensiblement plus élevé que chez nos voisins européens : 19 % en Belgique, 16 % au Royaume-Uni et en Allemagne, 14 % en Espagne.
Description
Ce graphique montre la fréquence de consultation d'un professionnel de médecine non conventionnelle en 2018 dans une sélection de pays.