Lobbying auprès de l'UE
Le lobbyisme en Europe atteint un niveau record
Bruno Le Maire est allé défendre le projet de création d’une nouvelle fiscalité pour les géants du numérique devant le Parlement européen réuni hier à Strasbourg. Si une vingtaine de pays semblent être convaincus par cette réforme fiscale, le projet est encore loin de rallier l’unanimité des États membres. La décision finale devra pourtant être prise avant la fin de l’année.
Fiscalité, abus de position dominante, collecte de données, transparence… Et alors que de plus en plus de critiques s’élèvent en Europe à l’encontre des pratiques des géants du numérique, ces derniers investissent massivement dans les activités de lobbying. Google aurait ainsi déboursé environ 5 millions de dollars dans le lobbying au premier trimestre de cette année, soit une hausse de + 43 % sur un an comme le rapportait La Tribune. Notre graphique montre que le lobbyisme auprès de l’UE a le vent en poupe ces dernières années : le nombre d’organisations de lobbying a ainsi doublé depuis 2012. On remarque également la présence de trois géants du numérique dans le top 5 des entreprises les plus actives auprès de la Commission européenne. C'est Google qui est leader en la matière avec un total de 202 rencontres avec de hauts représentants de la Commission depuis décembre 2014.
Description
Ce graphique montre l'évolution du nombre d'organisations de lobbying auprès de l'UE entre 2012 et 2018 ainsi que les entreprises les plus actives auprès de la Commission européenne.