La crise migratoire vénézuélienne

Le Venezuela fait face à une crise migratoire historique consécutive à la crise économique et politique dans laquelle est plongé le pays. « Arrêtez de laver les toilettes à l’étranger et venez vivre dans votre patrie » : c’est l’appel lancé mardi par Maduro à ses compatriotes pour leur demander de rentrer au pays après l’entrée en vigueur d’une série de mesures économiques censées endiguer la crise. Dans le même temps, face à l’afflux de Vénézuéliens, le Brésil a annoncé le déploiement de plus de 3 000 soldats à sa frontière avec le pays pour sécuriser la région.
Comme le montre notre graphique, basé sur le dernier rapport de l'Organisation internationale pour les migrations, un peu plus de 1 600 000 Vénézuéliens résidaient à l'extérieur de leur pays fin 2017, soit plus du double qu’en 2015. Le Brésil est une des principales destinations de migration, ayant accueilli 35 000 Vénézuéliens à la fin de l'année 2017. Si la Colombie reste le plus gros pays d’accueil (600 000 migrants), l’Amérique du Nord et l’Europe représentent aussi d’importantes régions de destination : 290 224 ont émigré aux États-Unis et 208 333 en Espagne.