WeWork : déclin d'un empire global

Le géant de la mise à disposition de locaux et de services de coworking WeWork a annoncé lundi 6 novembre déposer le bilan en Amérique du Nord. Dans un communiqué, l'entreprise a déclaré : « WeWork et certaines de ses filiales ont engagé [aux États-Unis] une procédure de mise sous protection du “chapitre 11” [la loi sur les faillites] et ont l’intention de déposer une procédure de reconnaissance au Canada dans le cadre de la loi sur les accords entre entreprises et créanciers ». Si la procédure ne concerne pour l'instant que les États-Unis et le Canada, cela représente une déchéance dramatique pour l'ancienne star des start-ups, récemment encore considérée comme une licorne. Mis à mal par une gestion controversée, et fortement affaibli par la pandémie de Covid-19, WeWork espère maintenant négocier une réduction significative de sa dette, et mettre fin aux baux d'un certain nombre d'emplacements qui ne sont pas rentables.

Comme le montre notre infographie, basée sur les données de WeWork, l'entreprise est actuellement présente dans 119 villes dans près d'une quarantaine de pays. Sans surprise, c'est aux États-Unis que WeWork est présent dans le plus grand nombres de villes : on y trouve actuellement ses bureaux dans dans 32 villes. Vient ensuite la Chine, où 11 villes comptent des bureaux WeWork. En France, l'entreprise ne s'est implantée que dans la capitale. S'il est difficile de savoir ce qu'adviendra de WeWork, la valorisation actuelle de l'entreprise - moins de 44,5 millions de dollars lundi 6 novembre, jour où la négociation de ses actions a été suspendue - laisse présager un avenir incertain.