
En effet, le caractère irrémédiable du réchauffement climatique, exacerbé par l’observation de catastrophes telles que les inondations, les sécheresses et autres canicules successives, peut susciter une inquiétude importante, doublée d’un sentiment d’impuissance face à l’immensité des mesures à mettre en place pour résorber la situation.
Si l’éco-anxiété n’est pas considérée comme une pathologie psychiatrique, elle peut se manifester entre autres par des troubles du sommeil, des crises d’angoisse, voire même mener à la dépression. La solastalgie est en réalité l’expression d’une souffrance sociétale de plus en plus répandue, puisque 86 % des Français se déclaraient préoccupés par le réchauffement climatique, et 77 % pessimistes quant à l’avenir de la planète.
Malgré une minorité de climato-sceptiques persistant à nier ce phénomène, il est communément admis au sein de la communauté scientifique que le réchauffement de la planète est largement dû à l’activité humaine : entre surconsommation, élevages intensifs, recours massif aux énergies fossiles etc., c’est le mode de vie humain, et particulièrement occidental qui est à remettre en question pour espérer une sortie de crise.
L’un des derniers communiqués de l’ONU rapporte ainsi que dans le cas où l’humanité continue de vivre à ce rythme, la température de la Terre augmenterait de trois à cinq degrés en 2100, entraînant alors des dérèglements importants du climat dans de nombreuses régions du monde qui deviendraient ainsi inhabitables. La température moyenne de la planète bleue a déjà augmenté d’environ 1,1 degré au cours du siècle dernier. La tension climatique monte d’un cran, car elle n’est plus un problème qui pèse sur l’avenir, mais impacte déjà le présent.
Conscients de la crise qui a déjà commencé, et apparemment convaincus par l’allégorie du petit colibri (où chaque membre de la communauté est invité à faire sa part dans le sauvetage de l’écosystème), de nombreux Français ont changé leur manière de vivre et consommer, à des échelles toutefois variables. Quand les gestes les plus simples comme éteindre la lumière en quittant une pièce, trier les déchets ou acheter des produits de saison sont quasi unanimement adoptés, il est plus difficile pour les Français d’envisager diminuer leur consommation de viande, de vêtements, arrêter de prendre l’avion ou renoncer à partir en vacances.
Or, et même si les Français tendent à penser que les citoyens ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique, ces actions individuelles peuvent parfois sembler dérisoires, notamment car l’idée même de la responsabilité de chacun dans cette crise est biaisée. On sait par exemple que la majorité des déchets produits en France vient non pas des ménages, mais de l’activité économique, et particulièrement celle du BTP. D’autre part, selon une étude menée par le Carbon Disclosure Project et le Climate Accountability Institute, 71 % des émissions de gaz à effet de serre sont émises depuis 1988 par cent entreprises exerçant essentiellement dans l’industrie des énergies fossiles comme BP, Gazprom, Shell ou encore ExxonMobil.
De fait, la responsabilité individuelle, bien qu’indispensable, ne saurait se transformer en culpabilisation anxiogène et générale et ne suffit donc pas : les États et grandes corporations ont un pouvoir de levier conséquent qu’il paraît nécessaire d’actionner.
Les Français semblent d’ailleurs avoir pris conscience du rôle incontournable de la politique dans les questions environnementales : en témoignent les résultats des élections municipales de 2020 qui ont porté des listes menées par le parti Europe Écologie/Les Verts (EELV) à la tête de plusieurs grandes villes comme Marseille, Strasbourg ou encore Lyon.
L’engagement récent de la Commission européenne à la neutralité carbone d’ici 2050, le positionnement du Président Emmanuel Macron en « champion du climat » et la promesse du nouveau président des États-Unis Joe Biden à investir massivement dans la lutte contre le dérèglement climatique a aussi de quoi rendre optimiste. Reste à voir si ces déclarations ne sont pas d’ambitieuses opérations de communication, mais s’accompagneront au contraire de mesures et résultats concrets.
Si l’éco-anxiété n’est pas considérée comme une pathologie psychiatrique, elle peut se manifester entre autres par des troubles du sommeil, des crises d’angoisse, voire même mener à la dépression. La solastalgie est en réalité l’expression d’une souffrance sociétale de plus en plus répandue, puisque 86 % des Français se déclaraient préoccupés par le réchauffement climatique, et 77 % pessimistes quant à l’avenir de la planète.
Malgré une minorité de climato-sceptiques persistant à nier ce phénomène, il est communément admis au sein de la communauté scientifique que le réchauffement de la planète est largement dû à l’activité humaine : entre surconsommation, élevages intensifs, recours massif aux énergies fossiles etc., c’est le mode de vie humain, et particulièrement occidental qui est à remettre en question pour espérer une sortie de crise.
L’un des derniers communiqués de l’ONU rapporte ainsi que dans le cas où l’humanité continue de vivre à ce rythme, la température de la Terre augmenterait de trois à cinq degrés en 2100, entraînant alors des dérèglements importants du climat dans de nombreuses régions du monde qui deviendraient ainsi inhabitables. La température moyenne de la planète bleue a déjà augmenté d’environ 1,1 degré au cours du siècle dernier. La tension climatique monte d’un cran, car elle n’est plus un problème qui pèse sur l’avenir, mais impacte déjà le présent.
Conscients de la crise qui a déjà commencé, et apparemment convaincus par l’allégorie du petit colibri (où chaque membre de la communauté est invité à faire sa part dans le sauvetage de l’écosystème), de nombreux Français ont changé leur manière de vivre et consommer, à des échelles toutefois variables. Quand les gestes les plus simples comme éteindre la lumière en quittant une pièce, trier les déchets ou acheter des produits de saison sont quasi unanimement adoptés, il est plus difficile pour les Français d’envisager diminuer leur consommation de viande, de vêtements, arrêter de prendre l’avion ou renoncer à partir en vacances.
Or, et même si les Français tendent à penser que les citoyens ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique, ces actions individuelles peuvent parfois sembler dérisoires, notamment car l’idée même de la responsabilité de chacun dans cette crise est biaisée. On sait par exemple que la majorité des déchets produits en France vient non pas des ménages, mais de l’activité économique, et particulièrement celle du BTP. D’autre part, selon une étude menée par le Carbon Disclosure Project et le Climate Accountability Institute, 71 % des émissions de gaz à effet de serre sont émises depuis 1988 par cent entreprises exerçant essentiellement dans l’industrie des énergies fossiles comme BP, Gazprom, Shell ou encore ExxonMobil.
De fait, la responsabilité individuelle, bien qu’indispensable, ne saurait se transformer en culpabilisation anxiogène et générale et ne suffit donc pas : les États et grandes corporations ont un pouvoir de levier conséquent qu’il paraît nécessaire d’actionner.
Les Français semblent d’ailleurs avoir pris conscience du rôle incontournable de la politique dans les questions environnementales : en témoignent les résultats des élections municipales de 2020 qui ont porté des listes menées par le parti Europe Écologie/Les Verts (EELV) à la tête de plusieurs grandes villes comme Marseille, Strasbourg ou encore Lyon.
L’engagement récent de la Commission européenne à la neutralité carbone d’ici 2050, le positionnement du Président Emmanuel Macron en « champion du climat » et la promesse du nouveau président des États-Unis Joe Biden à investir massivement dans la lutte contre le dérèglement climatique a aussi de quoi rendre optimiste. Reste à voir si ces déclarations ne sont pas d’ambitieuses opérations de communication, mais s’accompagneront au contraire de mesures et résultats concrets.